Bonjour à tous et à toutes !
J’ai le plaisir de vous présenter le premier blogue d’une série de 10+ consacrés à la vraie nature de l’usine intelligente 4.0, tel qu’annoncé ici https://www.andromediatech.com/10-articles-pour-decouvrir-clarifierdemystifier-la-vraie-nature-de-lusine-intelligente-lindustrie-4-0/
« Les robots vont me voler mon travail ».
« Avec l’intelligence artificielle, les machines vont finir par remplacer l’homme. »
Voilà des affirmations qu’il m’arrive souvent d’entendre lorsque je parle d’évolution technologique en industrie. Permettez-moi donc, avec ce nouveau billet de blogue, de démystifier un peu l’impact réel qu’aura l’usine intelligente sur la qualité de vie au travail. Laissez-moi vous démontrer que l’usine intelligente sera finalement une usine plus humaine.
Martin le mécanicien
Pour commencer, voici l’histoire de Martin (nom fictif). Martin est un jeune mécanicien que j’ai eu l’occasion de fréquenter lorsque je travaillais dans la grande industrie. Dès son plus jeune âge, Martin a eu l’occasion de travailler en mécanique. Il faut dire que lorsque l’on provient d’une famille d’agriculteurs, la débrouillardise est une nécessité. Dès l’âge de 16 ans, Martin savait comment remonter un moteur. Un mécanicien hors pair, quoi.
Lorsque je l’ai connu, Martin débutait sa carrière chez le même employeur que moi. Puisqu’il était le plus jeune mécanicien de l’entreprise, il se voyait souvent attribuer des travaux sans valeur ajoutée. Par exemple, tous les matins, Martin passait plusieurs heures à faire la tournée de la machinerie afin de noter la valeur des compteurs d’heures des moteurs. Pas très intéressant comme travail pour un top mécanicien, vous en conviendrez. Qui plus est, vers la fin de la semaine, lorsque les heures de travail de la plupart des mécaniciens étaient écoulées, Martin ne pouvait pas prendre le relai pour les travaux de réparation importants, puisque lui aussi avait épuisé ses heures de travail… à noter des valeurs de compteurs.
Résultat : les opérations devaient souvent cesser par manque de personnel qualifié pour effectuer les réparations essentielles. Martin a été plusieurs années à l’emploi de l’entreprise. Il faut dire que son salaire annuel de 100,000 $ l’a certainement aidé à combattre la monotonie de ses tâches. Cependant, il est venu un moment ou même son salaire élevé n’a plus suffi à retenir Martin. Il a alors quitté l’entreprise pour se trouver un emploi dans une organisation certes plus humble, mais qui a su lui offrir un travail qui le stimulait beaucoup plus.
Les temps changent
Aujourd’hui il est possible d’installer sur les machines, pour un coût très raisonnable, des systèmes de télémétrie automatisée. Ces systèmes permettent de capter les données des compteurs, de les acheminer dans les systèmes de gestion de l’entreprise et de les interpréter, sans intervention humaine. Cette avancée permet aux travailleurs et travailleuses de se concentrer sur des tâches à valeur ajoutée et beaucoup plus intéressantes. La motivation et la satisfaction au travail ne peuvent qu’en être augmentées.
Il s’agit là d’un premier exemple démontrant comment l’usine intelligente permettra de plus en plus d’offrir aux employées et employés un contexte de travail riche et stimulant… un milieu de travail plus humain !
« Et qu’en est-il des jobs perdus ? » me demanderez-vous.
Ma réponse est toute simple : les nouvelles technologies ne provoquent pas de perte nette d’emplois. Elles provoquent tout au plus une nécessité accrue de spécialisation. Sans vouloir entrer de plain-pied dans le débat sur la pérennité à venir des emplois industriels au Québec, je vous invite à consulter l’article « La pénurie de main-d’œuvre spécialisée affecte la moitié des manufacturiers québécois », mis en ligne par les « Manufacturiers et Exportateurs du Québec »
Le titre de l’article dit tout bon…
On me dit que je dois retenir l’ardeur de mon clavier, question de ne pas rédiger un roman. Je vais donc m’arrêter ici pour aujourd’hui. Dans le prochain blogue, je vous donnerai un autre exemple démontrant en quoi l’usine intelligente sera plus humaine : le cas du gestionnaire débordé.
Bonne semaine !
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